OEF-TS (Creative common)

Le Président Hollande l’a annoncé samedi 17 mai 2014, « Boko Haram est devenu une menace majeure pour l’Afrique de l’Ouest et maintenant l’Afrique centrale ». Cette déclaration, faite à l’issue du sommet sur la sécurité du Nigéria, intervient dans le contexte de la grande mobilisation internationale, suite à l’enlèvement de 200 lycéennes dans le nord du pays, le 14 avril dernier. Dans une vidéo postée par le groupe islamiste, le leader affirme qu’il les vendra comme esclaves et qu’il imprégnera « le sol nigérian du sang des chrétiens et des soi-disant musulmans qui ne se conforment pas aux préceptes de l’islam ».

La mobilisation occidentale et le sommet qui se tient sont louables, mais le véritable problème est que Boko Haram n’est pas « devenu une menace majeure », il l’est depuis de nombreuses années, dans l’indifférence générale. Depuis le début de l’année 2014, le groupe a assassiné plus de 1800 personnes. Les années précédentes n’ont pas été plus clémentes. A l’image de l’intervention en République centrafricaine, plus d’un an après le coup d’État de la Seleka, la France et la communauté internationale ont mis du temps à réagir à une situation quotidienne dramatique pour la population nigériane. La question de l’intervention de la France se pose alors que l’on apprend une probable nouvelle réduction du budget de l’armée, déjà engagée sur plusieurs théâtres d’opérations. Le Nigéria étant considéré comme la nation forte de la région avec l’armée la plus efficace, on peut se demander si la mobilisation des pays limitrophes sera suffisante, pourtant elle est nécessaire.

Télécharger la note

[wpdm_file id=24]

Partager

France Renaissance

L'Institut Renaissance est un centre d'étude et d'action politique, indépendant de tout parti politique. Il est attaché à la défense des libertés, de l'identité française, du principe de subsidiarité, et des droits humains inaliénables.