« Mon journal de sage-femme. Ma vie pour 2283 enfants », de Lisbeth Burger
Mon journal de sage-femme. Ma vie pour 2283 enfants de Lisbeth Burger fut un tel succès en librairie au début du XXe siècle qu’il a été réédité par les éditions de Chiré en novembre 2012. Dans son genre, c’est un classique et doit être offert à tous les jeunes gens à partir de 15-16 ans. Il ne faudrait d’ailleurs pas croire qu’il soit réservé aux seules jeunes filles : le témoignage de Lisbeth Burger prodiguant ses conseils tout imprégnés de foi catholique, fruit de son expérience, sera très utile aux hommes qui s’approchent du mariage pour les aider à mieux comprendre leurs épouses et les futures maternités.
Il s’agit du témoignage d’une jeune femme se mettant au service des Mamans, et plus avant de la vie même ! Comme on pouvait le lire lors de la sortie de la précédente édition en 1980, dans la publication Encore Fatima (qui ne paraît plus aujourd’hui) : « Cette sage-femme a accouché 2 283 enfants et a parcouru à pied pour ce faire trois fois le tour du monde. C´est en 1887 qu´elle devait commencer son œuvre. Son livre fut réédité plus de 40 fois de 1900 à 1950, et on n´en trouvait plus depuis trente ans. Ces récits se lisent comme un roman à la gloire de l´humanité et de son Créateur. Ils sont à la fois précis et lyriques. C´est absolument étonnant de catholicisme populaire flamboyant. Vous ne sauriez rien offrir de plus efficace à des adolescents d´aujourd´hui, matraqués qu´ils sont par le sexisme ambiant. Ce sont les « fioretti du bon sens ». »
Ce livre de Lisbeth Burger est édifiant : il respire la bonne santé spirituelle que le peuple chrétien avait encore en partage à la fin du XIXe siècle, et propose des perspectives pour notre siècle. Il est le fruit d’une méditation humble, d’une voix sincère, et d’un esprit objectif : de cette simplicité, il tire une force qui bouleverse nos cœurs malades et ratiocinants.
Cette femme vérifia, par quarante années de pratique, comment le caractère et les erreurs des parents, comment les conditions défavorables et les carences, comment les opinions et usages erronés, comment les prétendus conceptions dites « modernes » deviennent la source de toute sorte de malheur irréversibles, « sans marche arrière ». Il serait bien naïf de croire que l’avarice des hommes, la frivolité des jeunes filles, la sottise et la vanité des femmes, l’imprudence des mères ou l’incompétence du personnel médical sont nés après la légalisation de l’avortement. La séduction, la dépravation, la contraception, les complications morales, les éducations insuffisantes, et pire, l’avortement, ont toujours existé. Mais les héros aussi. Des pères et des mères, des jeunes gens se sont toujours tenus droits. C’est l’histoire des toutes ces personnes, des drames et des joies qu’ils vivent, des erreurs qu’ils doivent souffrir comme des naissances qui les enchantent que raconte Lisbeth Burger.
Ce témoignage extraordinaire, toujours à l’écoute des réalités tragiques, et toujours au service de la vie, se fait l’écho d’un long cri d’angoisse et d’une longue exultation de joie, longs comme la Création. De ce témoignage, tous sauront y tirer des leçons pour leur vie. Les hommes apprendront la beauté de la maternité ; les femmes retrouveront la valeur de la chasteté ; les jeunes filles découvriront la splendeur de la féminité. Et peut-être que certains médecins, aides-soignants, sages-femmes se rappelleront quel est le prix de la vie et la noblesse de leur vocation.