Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale : le bilan 2015
Le Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale s’est transformé en un secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale aux missions élargies, puisqu’il a désormais pour but d’assurer la cohérence et la continuité de l’action de l’Etat dans le domaine de la défense et de la Sécurité. Il est placé sous l’autorité du Premier Ministre. Par conséquent, le SGDSN rassemble les diverses sources publiques d’information et du renseignement, et est en mesure de détecter toutes les menaces pouvant affecter notre pays.
Les temps forts de l’année 2015 comptent le travail sur la loi relative au renseignement (du 24 juillet 2015), la rédaction de la stratégie nationale de cyber sécurité et la défense de TV5 MONDE lors de sa cyberattaque, l’essor des drones civils en France, les grands dossiers industriels (Les BPC Mistral, …), ou encore l’adaptation de Vigipirate suite aux attentats, et la coordination de nos attaques extérieures.
Trois missions principales : veille et alerte faces aux menaces et aux risques ; conseil et rédaction des décisions prises par l’exécutif en matière de défense et de sécurité nationale ; action en tant qu’opérateur.
➢ Le SGDSN en quelques chiffres
- 160 M€
- 896 agents
- 49 journées de participation à la cellule interministérielle de crise
- 26 modifications de la posture Vigipirate
- 8 240 demandes d’exportation de matériels de guerre et de biens à double usage examinés en 2015
- 4000 signalements reçus d’attaques informatiques, soit 50% de plus qu’en 2014
➢ Coordonner et piloter
La SGDSN remplit nombre de missions régaliennes en matière de sécurité et de réponse aux crises, notamment par le biais du secrétariat des conseils de défense et de sécurité nationale. La cellule de crise en 2015 a été activée durant 49 jours, contre 6 à 10 jours au cours d’une année ordinaire. Sa position interministérielle lui vaut également d’animer et de coordonner différents travaux dans ce domaine. Cela a permis la finalisation du contrat général interministériel afin de préciser les capacités des ministères lors de crise, mais aussi d’assurer un suivi des crises internationales susceptibles d’affecter la sécurité du territoire.
➢ Protéger et Sécurité les systèmes d’information
L’omniprésence des technologies de l’information dans la vie sociale et économique va de pair avec un accroissement de l’exposition aux attaques de toutes sortes sur les systèmes d’information (ANSSI). Le SDGSN est au cœur de la stratégie française qui répond à ces menaces et joue un rôle d’autorité, d’accompagnateur, mais aussi d’acteur opérationnel dans un domaine en pleine expansion, que l’État souhaite voir muer en véritable atout économique et stratégique national. Par conséquent, l’année 2015 a été rythmée par une amélioration sécuritaire des systèmes d’information, une revue des solutions de sécurité, le développement d’entreprises de cybersécurité, qui passe notamment par une culture de la défense.
On peut ainsi résumer son action en quatre axes dans ce domaine : bâtir un cadre d’action adapté ; sensibiliser, former et assister ; développer des outils de pointe ; et détecter les attaques et y répondre.
➢ Contrôler et Certifier
Contrôler les exportations d’armement et veiller au transfert des technologies sensibles, lutter contre les risques de prolifération, contrôler les exploitants de données spatiales ou encore assurer la cohérence des actions menées en matière politique de recherche scientifique et de projets technologiques intéressant la défense et la sécurité nationale… : telle est l’action du SGDSN, qui intègre une importante dimension internationale et s’appuie sur une forte capacité de coopération.
➢ Éclairer et Planifier
Anticiper les évolutions et les menaces, éclairer la décision des pouvoirs publics, actualiser en permanence les différents plans gouvernementaux touchant à la défense et à la sécurité, animer des travaux sur des questions soulevées par le développement des technologies et des usages : autant de missions assurées par le SGDSN. Et autant de sujets qui ont fortement mobilisé le secrétariat général en 2015. La SGDSN a ainsi diffusé 26 postures Vigipirate, contre habituellement 4 à 5 par an.