Infolettre N°15 du 23 juillet 2014
Actualités parlementaires :
- Les émeutes parisiennes, un défi à l’Etat
Conséquence de l’intervention militaire israélienne à Gaza, le conflit du Proche-Orient s’est une nouvelle fois délocalisé en France de façon effrayante. S’il est vrai que certains « manifestants » s’en prenaient directement aux juifs d’Israël et de France et à leurs lieux de culte, les manifestations de ce week-end ont largement dépassé le conflit israélo-palestinien. L’interdiction des deux manifestations a entrainé une réaction dirigée contre la République et l’Etat, et leurs représentants directs (forces de l’ordre, pompiers). La décision d’interdiction de la manifestation, véritable aveu d’impuissance de la part de l’Etat, a attisé les tensions. Le peu d’interpellations face à un phénomène d’une rare violence interroge.
- Mossoul : exode forcé et persécutions de l’Etat islamique contre les chrétiens
Le 10 juin les combattants de l’EIIL ont pris Mossoul, le lendemain matin l’exode des civils et notamment des chrétiens présents en grand nombre dans la ville commençait. La persécution dont les chrétiens sont victimes depuis l’arrivée des djihadistes a connu son apothéose lors de l’annonce de l’ultimatum posé par ce groupe, qui peut se résumer en une phrase : partir ou mourir. Un exode forcé qui déchire cette communauté qui comptait environ 35.000 membres dans la ville avant 2003.
- L’Industrie française de Sébastopol à Vladivostok
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont de nouveau appelé la France à ne pas livrer des bâtiments de combat de la classe Mistral à la Russie. Ces contrats signés en 2011 doivent aboutir à la livraison d’un premier navire, déjà construit, à la fin de l’année, et d’un deuxième fin 2016. Ces recommandations, en plus de porter un coup terrible en pleine crise à l’industrie française, seraient si elles aboutissaient un choc pour la souveraineté française. Soumis à un appel d’offre en 2010, cette commande doit être honorée par la France.
Recensions :
- Le tabou du mammouth. Philippe Isnard
Philippe Isnard était à l’origine professeur d’histoire-géographie. Mais c’était avant sa révocation, motivée par la diffusion qu’il a faite, au cours d’un débat en cours d’éducation civique, d’un film montrant concrètement ce qu’est un avortement tardif (comme il était pratiqué en Espagne, jusqu’à six mois de grossesse, ou comme il est toujours pratiqué au Royaume-Uni sur des enfants dont la vie utérine se porte à quatre mois). Ce livre, publié en 2012, aux éditions Résistances, raconte le combat pour la vérité d’un professeur d’Histoire-Géographie condamné pour avoir exprimé une opinion contraire à celle de l’État.
infolettre 23 juillet